Cher·es spectatrices et spectateurs,
L’association loi 1901 Ciné 9 s’emploie à défendre et promouvoir le cinéma d’auteur et le cinéma Art et Essai dans les salles de cinéma de l’Ariège. Cette association est ouverte à tous·tes depuis sa création en 2005 et les adhérent·es sont un soutien essentiel à ce projet culturel.
Grâce à ces adhérent·es, ses spectatrices et spectateurs et ses différents soutiens, cette association peut mener à bien une ligne de programmation exigeante et une politique d’animation active : soirées débats avec réalisatrices, réalisateurs ou intervenant·es, ciné-concerts, mini festivals …
Nous avons plus que jamais besoin de vous pour continuer à faire vivre ce lieu d’échanges et de rencontres autour du cinéma.
Vous pouvez télécharger le bulletin 2025 ci-dessous ou l'obtenir au guichet de vos cinémas.
Et vous pouvez choisir d'effectuer le règlement par virement, ou bien par chèque ou espèces transmis par courrier postal ou remis à l'association.
Il est rappelé que les projections et les animations sont ouvertes à tous·tes,adhérent·es ou non.
Nouveauté à Tarascon !
Avec la carte d'adhérent à Ciné9, vous pouvez bénéficier d'un tarif réduit à 5€ la place (au lieu de 7€)
pour tous les films projetés au cinéma de Tarascon.
Au cœur de l’hiver 1944. Dans un petit village de montagne du Trentin, au nord de l'Italie, la guerre est à la fois lointaine et omniprésente. Lorsqu'un jeune soldat arrive, cherchant refuge, la dynamique de la famille de l'instituteur local est changée à jamais. Le jeune homme et la fille aînée tombent amoureux, ce qui mène au mariage et à un destin inattendu…
LION D'ARGENT - Grand Prix du Jury
MOSTRA DE VENISE 2024
de Maura DELPERO
Italie, 19 mars 2025, 1h59
Les paysages sont somptueux, l'interprétation remarquable et la mise en scène d'une grande sensibilité. Il n'en faut pas plus pour tomber amoureux de cette belle histoire.
Lion d'argent à la dernière Mostra de Venise, ce film éblouit les yeux, enchante les oreilles et réchauffe les cœurs !
Première Le Polyester :
Maura Delpero manie de surprenants contraires avec une grande finesse. C’est un film au récit minimaliste qui se déroule dans un décor extraordinaire. C’est une œuvre délicate, d’une très grande beauté, mais qui se distingue également par sa rugosité. Le ton est tendre et les événements cruels. C’est ainsi : les saisons passent, on observe boucles et cycles. Le film mesure l’extrême fragilité des vies humaines, il y a seulement quelques décennies : ce sont les soldats morts ou abîmés, ce sont les bébés qui meurent tandis que naissent d’autres bébés.
Le Club de Mediapart :
Après Maternal (2019), Maura Delpero plonge à nouveau dans la sororité mais cette fois-ci quitte l'Argentine pour un village isolé parmi les montagnes italiennes en 1944. Il n'est plus question ici d'un seul personnage mais d'une multitude au se d'une même famille dont la solidarité est d'autant plus nécejssaire qu'elle permet la survie de chacun et chacune.
Les mouvements de caméra d'une grande sobriété par le rythme qu'ils impriment au film offrent une succession d'images aussi envoûtantes que captivantes pour laisser d'épanouir une réflexion profonde quant aux synergies des femmes dans leur inscription sociale.
Lang revient dans sa ville natale aux portes du désert de Gobi. Alors qu’il travaille pour la patrouille locale chargée de débarrasser la ville des chiens errants, il se lie d’amitié avec l’un d’entre eux. Une rencontre qui va marquer un nouveau départ pour ces deux âmes solitaires.
Prix Un Certain Regard
FESTIVAL DE CANNES 2024
de Hu GUAN
Chine, 26 février 2025, 1h50
Il se passe quelque chose d’étrange derrière les palissades blanches de Lumberton, Caroline du Nord. Après avoir fait la découverte d’une oreille humaine coupée dans un champ, Jeffrey Beaumont, un étudiant attiré par le mystère, est bien déterminé à enquêter. Avec l’aide de sa petite amie, Jeffrey pénètre dans l’univers sombre et dangereux de Dorothy Vallens, une chanteuse de boîte de nuit mystérieusement unie à Frank, un gangster sadique, autour d’une histoire de kidnapping.
de David LYNCH
États-Unis, 1986, restauration 4K 2019, 2h
RÉCOMPENSES
Festival des films du monde - MONTRÉAL 1986
Dennis HOPPER : Meilleur Acteur dans un second rôle
Festival international du film fantastique de CATALOGNE 1986
Meilleur Film
Frederick ELMES : Meilleure Photographie
National Society of Films Critics 1987
Meilleur film
David LYNCH : meilleur réalisation
Dennis HOPPER : Meilleur Acteur dans un second rôle
Frederick ELMES : Meilleure Photographie
Boston Society of Films Critics 1987
Meilleur film
David LYNCH : meilleur réalisateur
Frederick ELMES : Meilleure Photographie
Dennis HOPPER : Meilleur Acteur dans un second rôle
Los Angeles Film Critics Association 1987
David LYNCH : meilleur réalisation
Dennis HOPPER : Meilleur Acteur dans un second rôle
Independent Spirit Awards 1987
Isabella ROSSELLINI : Meilleure actrice
aVoir-aLire.com :
Avec ce film, David Lynch retrouve ses complices, Fred Elmes, son chef opérateur, Alan Splet, le responsable des effets sonores ; et il débute sa longue collaboration avec Angelo Badalamenti, le musicien sans lequel les films de Lynch n’auraient pas cette profondeur.
Finalement, l’intrigue policière n’est qu’un prétexte qui permet à Lynch de mettre en exergue la face cachée de la "normalité".
La perfection des couleurs (le rouge, le rose, le bleu velouté...), les plans fixes évocateurs, les acteurs impeccables (Denis Hopper est époustouflant en pervers sado-masochiste) permettent à Woody Allen de déclarer : "C’est le meilleur film de l’année. J’aime simplement tout dans ce film."
CITIZEN POULPE :
Marquant le retour de Lynch à un cinéma plus personnel et surtout, où il bénéficie d’une grande liberté créatrice, Blue Velvet est un film phare dans sa carrière car il contient les thématiques, les personnages types, les trouvailles visuelles qui vont dès lors se retrouver dans presque tous ses films.
La brune et la blonde, avec leur symbolique respective ; les héros rêveurs confrontés à un monde cruel ; les vieilles dames bienveillantes ; les dégénérés pervers et dangereux ; les gros plans sur une flamme ou des ampoules ; les rideaux rouges ; la dimension onirique ; les changements très contrastés d’atmosphère ; la musique des années 60 ; les éléments qui permettent l’accès à un autre univers ou à l’autre dimension d’un même univers ; l’utilisation des couleurs (le bleu et le rouge étant les couleurs dominantes dans Blue Velvet) ; le travail bien particulier sur la bande son… C’est ici tout un langage sonore et visuel, très codé et chargé de symboles, que Lynch met en place, même s’il était déjà perceptible dans ses films antérieurs.
Iran années 2000 : dans l’ombre de l’invasion américaine, une famille élargie de réfugiés afghans tente de reconstruire sa vie dans "le pays des frères". Une odyssée sur trois décennies où Mohammad, un jeune étudiant prometteur, Leila, une femme isolée et Qasem qui porte le poids du sacrifice pour sa famille, luttent pour survivre à ce nouveau quotidien incertain.
de Raha AMIRFAZLI
et Alireza GHASEMI
Iran, 2 avril 2025, 1h35
Cineuropa :
Au pays de nos frères est un premier long très maîtrisé dans sa narration gigogne qui sait opérer des rebondissements inattendus. Naturellement émouvant de par les contextes kafkaïens dans lesquels se débattent ses personnages principaux, le film jette un regard à la fois implacable et tendre sur la fragilité extrême de la place de réfugié, potentiellement à la merci de la moindre circonstance défavorable, qu’elle soit bien ou mal intentionnée, avec les mensonges qui en découlent par simple volonté de survie. Une leçon impitoyable, mais la vie continue…
Le Club de Mediapart :
Dans ce premier long métrage, Raha Amirfazli et Alireza Ghasemi, à la réalisation comme au scénario, font preuve d'une audace de récit éblouissante autour d'un sujet de société méconnu à travers le cinéma iranien qui circule habituellement dans le monde : l'accueil iranien faite aux réfugié.es. La succession d'histoires leur permet sous l'apparence de courts métrages de braver les contraintes de la censure, tout en multipliant les conditions de mise en danger vécue par des personnes afghanes en Iran à diverses époques et diverses géographies. Leur condition précaire les conduisent dans une situation de sous-citoyenneté avec une stratégie de survie omniprésente, pour chaque individu préoccupé du bien-être de sa famille.
Marcielle (Tielle), treize ans, vit sur l'île de Marajó, au cœur de la forêt amazonienne avec ses parents, ses frères et sa petite sœur. Elle grandit avec des rêves d’émancipation, inspirée par le départ de sa sœur aînée ; mais, sur les barges le long de la rivière, ses illusions commencent à s'effondrer, révélant un monde d'exploitation et d'abus qui gangrènent sa communauté. Elle est déterminée à se protéger et à accéder à un avenir meilleur…
Récompenses
Prix de la Meilleure Réalisatrice
Festival de Venise
Prix du Scénario
Rencontres cinématographiques de Cannes
Prix du Public
Festival des 3 Continents
Prix du meilleur film dans la section Découverte
Festival ciné Latino
Cineuropa :
On reste abasourdi devant Manas [+], le premier long-métrage de fiction de la Brésilienne Marianna Brennand, en lice aux 21e Giornate degli Autori de la Mostra de Venise. Pour ce qu’il raconte, pour la manière dont il le raconte et pour la pénétrante prestation de ses interprètes. Avec ce film, fruit d'une décennie de recherches sur le sujet des abus sexuels sur les mineures dans certains villages de la forêt amazonienne, Brennand (qui a étudié le cinéma à l'Université de Californie et déjà réalisé plusieurs documentaires) fait le jour sur une réalité glaçante, celle de l’île de Marajó, au nord du Brésil, où les abus et l’exploitation sexuelle des fillettes et des adolescentes sont la norme, au sein de leur foyer comme au-dehors. C'est une chose tacitement acceptée parce que, comme disent certains, "ça passera".
de Marianna BRENNAND
Brésil, 26 mars 2025, 1h41
Pour aborder la question des violences domestiques et sexuelles, la documentariste Marianna Brennand s’est tournée vers la fiction pour réaliser Manas.
Dans des villages reculés de la forêt amazonienne, elle a rencontré des femmes qui avaient enduré d’immenses traumatismes depuis leur plus jeune âge.
À travers Manas, elle donne la parole à ces femmes et filles qui autrement ne seraient jamais entendues.
Malgré le côté exotique pour nous, le thème est malheureusement universel. Parfaitement analysé, les spectateurs-trices ressentent les mêmes émotions que la jeune héroïne ; on entre vraiment en empathie avec elle. Il n'y a rien, de spectaculaire dans ce film, rien d'outré. On ne voit jamais une scène de sexe ou de violence. La réalisatrice joue sur les ellipses, le hors-champ, la qualité du son, la précision de l’approche psychologique des personnages dans un environnement resserré, mais magnifique. L'image est sublime. Les comédiennes sont exceptionnelles.