Cher·es spectatrices et spectateurs,
L’association loi 1901 Ciné 9 s’emploie à défendre et promouvoir le cinéma d’auteur et le cinéma Art et Essai dans les salles de cinéma de l’Ariège. Cette association est ouverte à tous·tes depuis sa création en 2005 et les adhérent·es sont un soutien essentiel à ce projet culturel.
Grâce à ces adhérent·es, ses spectatrices et spectateurs et ses différents soutiens, cette association peut mener à bien une ligne de programmation exigeante et une politique d’animation active : soirées débats avec réalisatrices, réalisateurs ou intervenant·es, ciné-concerts, mini festivals …
Nous avons plus que jamais besoin de vous pour continuer à faire vivre ce lieu d’échanges et de rencontres autour du cinéma.
Vous pouvez télécharger le bulletin 2025 ci-dessous ou l'obtenir au guichet de vos cinémas.
Et vous pouvez choisir d'effectuer le règlement par virement, ou bien par chèque ou espèces transmis par courrier postal ou remis à l'association.
Il est rappelé que les projections et les animations sont ouvertes à tous·tes,adhérent·es ou non.
Nouveauté à Tarascon !
Avec la carte d'adhérent à Ciné9, vous pouvez bénéficier d'un tarif réduit à 5€ la place (au lieu de 7€)
pour tous les films projetés au cinéma de Tarascon.
2023. Sano, qui a perdu sa femme, Nagi, il y a peu, retourne dans l’hôtel de bord de mer à Izu, dans lequel il l’avait rencontrée. Accompagné par Miyata, l’ami qui voyageait alors avec lui, il demande à la réception s’ils ont trouvé une casquette rouge, qu’il aurait perdue en 2018.
de Kohei IGARASHI
Japon, 16 juillet 2025, 1h34
MONTGOLFIÈRE D’ARGENT
Festival des 3 Continents
Ciné europa :
Commencer par la fin d'un amour puis nous le raconter avant même qu'il ne soit né est une manière de remettre au centre de l’écran la joie et les belles choses vécues, après un incipit dramatique. À un moment, Super Happy Forever pourrait évoquer une comédie romantique, si ce n’était ce sentiment de mélancolie qui ne vous abandonne pas, puisqu’on sait déjà comment tout cela va finir. L'alchimie entre les acteurs est tangible : au trio des personnages principaux s'ajoute aussi Hoang Nhu Quynh dans le rôle d'Anh, la Vietnamienne qui nettoie les chambres de l’hôtel, un personnage secondaire qui va s'avérer plus central que prévu. Le tout est représenté avec une grâce qui vous enveloppe, enchante et réconforte.
Abus de ciné :
"Super Happy Forever" est un film japonais délicat, divisé en deux parties, qui conte en deux temps (2023, après le décès de la femme, Nagi, et 2018, au moment de sa rencontre avec Sano) une histoire d’amour dont on ne connaîtra que ces deux moments, seuls les dialogues venant préciser qu’une vraie histoire a eu lieu entre eux. En réduisant à ce moment de la rencontre, raconté par le personnage masculin à table avec deux inconnues (qui s’extasient sur le romantisme de la chose) dans la première partie, puis en permettant de connaître son rapport avec le personnage féminin dans la seconde partie, c’est bien le changement de visage de celui-ci qui est mis en avant.
Professeure et syndicaliste, Tarlan est comme une mère pour Zara depuis que celle-ci a perdu ses parents. Cette dernière et sa fille aiment danser et montrent leur talent sur les réseaux sociaux. Cela déplait fortement au mari de Zara, un homme influent qui n’hésite pas à la rouer de coups pour que celle-ci soit plus discrète.
de Nader SAEIVAR
Iran, 27 août 2025, 1h40
Lebleudu miroir:
En 2023, l’artiste Iranien Medhi Yarrahi a publié une chanson intitulée “Roosarito” en hommage à la mort de l’étudiante Jina Mahsa Amin ayant provoqué de nombreuses protestations iraniennes en 2022. Dans l’un de ses couplets, on pouvait alors entendre ce passage : “Enlève ton foulard et découvre tes cheveux, mon amour n’aies pas peur, ris, proteste contre les larmes”.
Le choix de cette musique lors du générique de La femme qui en savait trop encapsule à peu près toutes les intentions de l’œuvre. Dans la veine d’un cinéma iranien contestataire, le film de Nader Saeivar ne cache pas ses ambitions anti-régime. Les récents traitements infligés à la population iranienne lors des manifestations ont profondément marqué le pays, un traumatisme qui se ressent désormais à travers une pluralité de propositions visuelles, que ce soit Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof ou le plus proche Lire Lolita à Téhéran de Eran Riklis. Les enjeux sont similaires dans La femme qui en savait trop, si l’ensemble du peuple iranien subit les affres d’une théocratie autoritaire, les premières victimes en sont avant tout les femmes, premières opprimées d’une société antiféministe du fait d’un extrémisme religieux.
LesInrocks :
Surtout connu pour ses collaborations avec Jafar Panahi, le réalisateur iranien Nader Saeivar signe un film aux faux accents de thriller pour raconter les réalités de l’oppression, et de la résistance, des femmes d’aujourd’hui en Iran.
La traduction du titre de The Witness (la témoin), le nouveau film de Nader Saeivar, par La Femme qui en savait trop, oriente le regard vers la part de thriller qui traverse ce long métrage tout en faisant référence à une œuvre d’Alfred Hitchcock de 1956, L’Homme qui en savait trop. Mais ce film iranien partage avec la filmographie du maître du suspense une thématique, la disparition, particulièrement éclairée par Hélène Frappat dans son livre Le Gaslighting, lorsqu’elle fait référence à une autre œuvre du cinéaste britannique, Une femme disparaît (1938).
Put your soul on your hand and walk est ma réponse en tant que cinéaste, aux massacres en cours des Palestiniens. Un miracle a eu lieu lorsque j’ai rencontré Fatem Hassona. Elle m’a prêté ses yeux pour voir Gaza où elle résistait en documentant la guerre, et moi, je suis devenue un lien entre elle et le reste du monde, depuis sa « prison de Gaza » comme elle le disait. Nous avons maintenu cette ligne de vie pendant plus de 200 jours. Les bouts de pixels et sons que l’on a échangés sont devenus le film que vous voyez. L’assassinat de Fatem le 16 avril 2025 suite à une attaque israélienne sur sa maison en change à jamais le sens.
de Sepideh FARSI
France, Palestine, Iran,
24 septembre 2025, 1h50
Tsounami.fr:
Au lendemain de la sélection de Put Your Soul on Your Hand and Walk à l’ACID, sa protagoniste, la photojournaliste palestinienne Fatma Hassona, est assassinée lors d’un bombardement israélien à Gaza. Au début de l’année 2024, quelques mois après l’intensification des massacres de la population civile dans la bande de Gaza, la cinéaste Sepideh Farsi, privée d’accès au territoire, entre en correspondance vidéo avec Fatma. Sous la forme d’un journal filmé par écrans interposés, la cinéaste emprunte les yeux de Fatem et construit avec elle ce film comme une « réponse en tant que cinéaste, aux massacres en cours des Palestiniens », dans lequel résident des traces mémorielles éminemment et urgemment politiques.
Bullesdeculture :
Fatma Hassona se faisait appeller Fatem pour protéger sa sécurité de photo-journaliste palestinienne vivant à Al Tuffah, au nord de Gaza. Depuis plus d’une année, elle correspondait avec Sepideh Farsi et lui envoyait des images filmées sur son téléphone, témoignages en direct de la réalité qui l’entourait : bombardements incessants, destruction systématique, interviews de survivants dans les ruines, conditions de survie, famine quotidienne… Son sourire irradiait leurs face-à-face par écrans interposés. Elle n’avait “rien à perdre” si ce n’est la vie qu’une bombe israélienne lui a enlevée le 16 avril dernier.
Fatma Hassona souhaitait que sa mort soit “tonitruante, révélée pour que le monde entier connaisse l’enfer de Gaza”. Put Your Soul on Your Hand and Walk, le film documentaire testament de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi, en est le parfait témoignage.
Madagascar, aujourd’hui.
Kwame, 20 ans, tente de gagner sa vie dans les mines clandestines de saphir. Suite à un événement inattendu, il doit rejoindre sa ville natale où il retrouve sa mère, d’anciens amis, mais aussi la corruption qui gangrène son pays. Ballotté par des sentiments contraires, il va devoir choisir entre argent facile et fraternité, individualisme et éveil à une conscience politique.
de Luck RAZANAJAONA
France, Madagascar, 24 septembre 2025, 1h20
Africultures.com:
Le film a fait sa première mondiale au Festival international du film de Marrakech 2023 (Maroc) et sa première internationale à la Berlinale 2024 où il a remporté la mention spéciale AG Kino des distributeurs allemands. Il a depuis reçu le Prix de la Coopération espagnole et le Prix de la Meilleure interprétation masculine décerné à Parista Sambo au Festival de cinéma africain de Tarifa (FCAT) 2024 en Espagne ainsi que le Prix du Jury du Festival africain de Köln 2024 en Allemagne.
Mondafrique.com :
Avec « Disco Afrika : Une histoire malgache » , le réalisateur Luck Razanajaona signe un film puissant et sensible qui donne la parole à la jeunesse de Madagascar, confrontée à la corruption, à l’exil intérieur et au choix entre révolte et résignation.
Présenté en avant-première au Festival de Marrakech en novembre 2023, puis en février 2024 à la Berlinale où il a reçu une mention honorable du jury de l’AG Kino – Gilde e.V., « Disco Afrika : Une histoire malgache » fait figure d’événement dans le paysage du cinéma africain contemporain. À travers le parcours d’un jeune homme pris entre survie et éveil politique, le film explore avec justesse et sans compromis les blessures sociales et morales d’un pays en crise. Porté par une mise en scène sobre et habité par des acteurs au jeu intense, il révèle surtout un regard inédit, celui de la jeunesse malgache qui cherche à faire entendre sa voix.