Espace François Mitterrand à TARASCON

Les séances Ciné9 sont ouvertes à tout public

Cher·es spectatrices et spectateurs,

L’association loi 1901 Ciné 9 s’emploie à défendre et promouvoir le cinéma d’auteur et le cinéma Art et Essai dans les salles de cinéma de l’Ariège. Cette association est ouverte à tous·tes depuis sa création en 2005 et les adhérent·es sont un soutien essentiel à ce projet culturel.
Grâce à ces adhérent·es, ses spectatrices et spectateurs et ses différents soutiens, cette association peut mener à bien une ligne de programmation exigeante et une politique d’animation active : soirées débats avec réalisatrices, réalisateurs ou intervenant·es, ciné-concerts, mini festivals …
Nous avons plus que jamais besoin de vous pour continuer à faire vivre ce lieu d’échanges et de rencontres autour du cinéma.
Vous pouvez télécharger le bulletin 2025 ci-dessous ou l'obtenir au guichet de vos cinémas.

Et vous pouvez choisir d'effectuer le règlement par virement, ou bien par chèque ou espèces transmis par courrier postal ou remis à  l'association.

Il est rappelé que les projections et les animations sont ouvertes à tous·tes,adhérent·es ou non.

 

Nouveauté à Tarascon !

Avec la carte d'adhérent à Ciné9, vous pouvez bénéficier d'un tarif réduit à 5€ la place (au lieu de 7€)

pour tous les films projetés au cinéma de Tarascon.

 

pour aller sur la page Évènements Tarascon, cliquer

20 h 30

mercredi 19 novembre  

 Orsolya est huissière de justice à Cluj, en Transylvanie. Elle doit un jour expulser un sans-abri qui vit dans le sous-sol d'un immeuble du centre-ville transformé en hôtel de luxe. Un événement inattendu la met brusquement face à ses contradictions.

 

de Radu JUDE   

Roumanie, 24 septembre 2025, 1h48

Le Monde :

Comparé aux films monstres qui le précèdent (et à celui qui va bientôt le suivre, un Dracula débordant de partout), Kontinental ’25, du Roumain Radu Jude, est un modèle réduit qui s’assume : il a été réalisé en petit comité et en une dizaine de jours, avec un iPhone 15. Le film étonne par sa narration en apparence « sage », linéaire, qui rompt avec les coutumiers collages sauvages de Jude. 

 

bande-a-part.fr :

Avec son sens aiguisé de l’humour noir capable de pousser au maximum les curseurs de l’absurde en partant de situations on ne peut plus réalistes et concrètes, Jude poursuit son dézingage en règle de la société roumaine telle qu’il la perçoit de l’intérieur. (...) La tragi-comédie humaine dans toute sa splendeur. 

 

aVoir-aLire.com :

Une opportunité formidable de cynisme et de cinéma. Un grand Radu Jude. 

 

dimanche 23 novembre  

Dans le cadre de cette journéeCiné9 et le Cinéma de Tarasconvous proposent 4 films dont une séance spéciale

mercredi 26 novembre  

20 h 30

 Royaume-Uni, 1982. Une jeune anglo-japonaise entreprend d’écrire un livre sur la vie de sa mère, Etsuko, marquée par les années d’après-guerre à Nagasaki et hantée par le suicide de sa fille aînée. Etsuko commence le récit de ses souvenirs trente ans plus tôt, lors de sa première grossesse, quand elle se lia d'amitié avec la plus solitaire de ses voisines, Sachiko, une jeune veuve qui élevait seule sa fille. Au fil des discussions, l’écrivaine remarque une certaine discordance dans les souvenirs de sa mère… les fantômes de son passé semblent toujours là - silencieux, mais tenaces.

Lumière pâle sur les collines (A Pale View of Hills)est le premier roman de Kazuo Ishiguro, paru en 1982. 
L'auteur lui-même est le lauréat du prix Nobel de littérature en 2017.

 

de Kei ISHIKAWA   

Japon, 15 octobre 2025, 2h03

cinemateaser.com :

...Un récit gigogne captivant où des souvenirs s’imbriquent dans des souvenirs (dans des souvenirs), où les différentes strates de mémoire s’incarnent à l’écran dans des figures stylistiques déjà éprouvées par le cinéaste : le cadre dans le cadre (A MAN) et le travail sur le flou (PREVIOUSLY SAVED VERSION), auxquelles il ajoute une remarquable recherche sur le son comme rémanence invisible du passé, trop douloureuse pour être filmée. Grâce à sa sophistication de mise en scène, le film rejoint le roman : derrière sa classique simplicité, LUMIÈRE PÂLE SUR LES COLLINES fait montre d’une grande complexité thématique et dramaturgique. Il lie les multitudes de ses protagonistes au destin tragique de leur pays, leurs blessures présentes aux traumas d’hier ; il met en parallèle le poids du patriarcat qui pèse sur les femmes japonaises et celui de la tradition, voire de la grandeur japonaise, sous lequel plient les hommes. Kei Ishikawa filme des personnages meurtris et faillibles, qui se débattent dans l’océan de leurs contradictions, de leur honte, de leurs traumas et de leurs rêves. Sans les réduire à des pantins qu’il jugerait ou accablerait. Tout juste, par les voix de la jeune Etsuko et de Niki, leur murmure-t-il un conseil terrassant, ode à la réinvention nécessaire de soi : « Vous allez devoir changer. Tout le monde doit changer. »

 

20 h 30

mercredi 3 décembre  

 Union Soviétique, 1937. Des milliers de lettres de détenus accusés à tort par le régime sont brûlées dans une cellule de prison. Contre toute attente, l’une d’entre elles arrive à destination, sur le bureau du procureur local fraîchement nommé, Alexander Kornev. Il se démène pour rencontrer le prisonnier, victime d’agents de la police secrète, la NKVD. Bolchévique chevronné et intègre, le jeune procureur croit à un dysfonctionnement. Sa quête de justice le conduira jusqu’au bureau du procureur général à Moscou. A l’heure des grandes purges staliniennes, c’est la plongée d’un homme dans un régime totalitaire qui ne dit pas son nom.

 

de Sergei LOZNITSA   

France, Allemagne,Roumanie

Sortie en salle le 5 novembre 2025, 1h58

lemonde.fr :  

C’est un conte circulaire, qui s’achève exactement où il avait commencé, sur une porte de prison qui s’ouvre, lourde, et se ferme en grinçant sur le regard du spectateur. Entre les deux, Deux procureurs tient tout entier, déroulant le parcours obstiné du protagoniste, traversant diverses officines de l’Union soviétique de 1937 au plus fort de la répression stalinienne, lancé dans une démarche administrative qui se révélera une descente aux enfers.

  

le polyester.com :

Cela faisait sept ans que le cinéaste ukrainien Sergei Loznitsa n’avait pas réalisé de film de fiction, et huit ans qu’il ne s’était pas retrouvé en compétition à Cannes. Il n’a pourtant pas du tout chômé, enchaînant les documentaires sur le présent et le passé de son pays. Sa machine à remonter le temps s’arrête cette fois-ci en 1937, « point d’orgue de la terreur stalinienne » indique le carton d’ouverture. Mais la violence et l’absurdité d’hier n’ont bien sûr pas disparu. Tout parallèle avec la situation d’aujourd’hui est le bienvenu, et Deux procureurs a ceci de particulier que de par sa simplicité, l’argument central du scénario pourrait être transposé dans n’importe quel pays ou époque sans avoir besoin d’être modifié, et ce alors même que les dialogues sont souvent très riches de détails spécifiques sur cette page particulière de l’Histoire...

Comme toujours chez Loznitsa, la mise en scène est impeccable. Chaque décor est superbement filmé, qu’il s’agisse d’une cellule dénudée, d’un wagon de train ou des opulents bureaux des puissants...   

 

Première :

La simplicité de la fable pourra surprendre, venant d’un cinéaste qui nous a habitués à des dispositifs plus complexes. Mais la force du film réside justement dans cette frontalité, ce caractère implacable, cette sensation de mauvais rêve qui s’insinue lentement, et dont Loznitsa nous dit très clairement que, loin d’être circonscrit au passé, il menace toujours de revenir nous hanter. 

 

mercredi 10 décembre  

20 h 30

 Printemps 2018, une vague de manifestations déferle sur le Chili. Julia, une étudiante en musique rejoint le mouvement de son université pour dénoncer le harcèlement et les abus subis par les élèves depuis trop longtemps. Alors qu'elle trouve le courage de partager avec les étudiantes un souvenir qui la hante, elle devient de manière inattendue une figure centrale du mouvement. Son témoignage, intime et complexe, devient une vague qui secoue, perturbe et désarme une société polarisée.

 

 FILM MUSICAL

de Sebastián LELIO    

Chili, en salle le 5 novembre 2025, 2h09

Les Inrockuptibles :  

Un film plein de soubresauts, de jeunesse, de révolte contre le patriarcat, où les étudiantes témoignent des agressions dont elles ont été victimes, parfois commises par certains de leurs amis ou amoureux, [...] qui font perdurer des violences sexuelles ancestrales. 

  

Abus de Ciné:

Qui d’autre que Sebastián Lelio aurait pu s’emparer de ce sujet (inspiré d’évènements réels ayant eu lieu au Chili en 2018), lui qui a acquis ses lettres de noblesse grâce à ses portraits de femmes qui bousculent les codes.

 

Konbini :

Sebastián Lelio signe une comédie musicale puissante et radicale

au service du féminisme. 

 

Première :

La Vague n’est peut-être pas parfait, mais sa puissance visuelle, sa pulsion et sa manière d’embrasser le débat sans jamais le boucler en font un spectacle puissant de notre époque. La vague va déferler. Vous allez être un peu trempé - mais une fois au sec, beaucoup plus lucide.

 

20 h 30

mercredi 17 décembre  

 George Fahmy, l’acteur le plus adulé d’Egypte, est contraint par les autorités du pays d’incarner le président Sissi dans un film à la gloire du leader. Il se retrouve ainsi plongé dans le cercle étroit du pouvoir. Comme un papillon de nuit attiré par la lumière, il entame une liaison avec la mystérieuse épouse du général qui supervise le film.

de Tarik SALEH  

Suède, France, Finlande, Danemark

Sortie en salle le 12 novembre 2025, 2h09 

Il s'agit du troisième et dernier film de la « trilogie du Caire » de Tarik Saleh, après Le Caire confidentiel et La Conspiration du Caire.

Le tournage se déroule en Turquie, notamment à Istanbul.

Le film est présenté en avant-première mondiale le 19 mai 2025 au festival de Cannes, où il est projeté en compétition pour la Palme d'or.

avoir-alire.com :

On a encore en tête le dernier film de Tarik Saleh La conspiration du Caire qui se plongeait tambour battant dans la critique du fondamentalisme religieux en Égypte. Le cinéaste récidive avec un discours fort qui vise cette fois directement le gouvernement égyptien présidé par Abdel Fattah al-Sissi qui est au pouvoir depuis 2014, après avoir échappé à une tentative de coup d’État en 2023. Le réalisateur n’y va pas avec le dos de la cuillère. Il met en scène un long-métrage implacable, sévère, sur les méthodes de cet homme et son gouvernement pour se maintenir au pouvoir et surtout éteindre toutes les velléités à faire valoir une parole alternative à la vision officielle et défendue des choses...

 

...Les Aigles de la République élabore un discours tout à fait intéressant sur le métier d’acteur. On perçoit, ce qui d’une certaine façon peut relever de l’archétype, qu’il est souvent complexe de séparer la personnalité du comédien de celle les rôles qu’il endosse. Dit autrement, Tarik Saleh démontre qu’il est tout à fait possible de s’affranchir d’un cinéma autorisé ou étatique, dès lors que les interprètes ont conscience qu’ils peuvent surjouer les choses pour marquer une distance éthique entre leur idéologie personnelle et la vision qu’ils souhaitent donner des personnages qu’ils habitent. Le cinéma, le théâtre nous rappellent combien ils peuvent constituer des outils au service de la liberté, et on se souvient à ce titre du funeste sort d’un Molière dont les dispositions à la farce lui ont valu certes beaucoup de pression de la royauté de l’époque, mais surtout la réputation que l’art est un puissant moteur politique. 

 

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  pas de séance le mercredi 24 décembre  

mardi 23 décembre  

20 h 30

 

Coline Morel, intrépide exploratrice du Pôle Nord, voit sa vie partir à la dérive. Après des années passées à traquer ce yéti auquel elle est la seule à croire, elle se fait licencier et son compagnon la quitte. En pleine débâcle, Coline n’a d’autre choix que de rentrer dans son village natal. Elle y retrouve ses deux frères, Basile et Lolo, ainsi que son amour de jeunesse.

Des montagnes du Jura jusqu’à l’immensité des terres immuables du Groenland, une nouvelle aventure commence alors pour « l’incroyable femme des neiges ».

de Sébastien BETBEDER 

France, sortie en salle le 12 novembre 2025, 2h09 

culturopoing.com :

L’incroyable femme des neiges est un manifeste pour ceux qui refusent de rentrer dans le rang, qui ruent dans les brancards en posant des questions pas toujours aimables, touchant là où le bât blesse. Coline est dans une forme de croisade, de quête de sens. L’absence d’écho du monde environnant la plonge dans une dépression aussi glaciale que  l’étendue infinie du Groenland. Betbeder nous propose une héroïne kamikaze emballante : Coline Morel n’hésite pas à se cogner aux parois trop lisses de la réalité, quitte à se manger le mur, mais elle réussit surtout à en briser les cloisons. 

En ce sens, le cinéma de Sébastien Betbeder est salutaire, nous confrontant avec une douce insolence à des empêcheurs de tourner en rond, qui ne tournent peut-être pas toujours rond, mais qui sont en mouvement constant et en évolution. Coline est parfois sombre mais refuse de renoncer. Ainsi, L’incroyable des femmes des neiges est parfois désenchanté, mais toujours enchanteur.

Les Inrockuptibles :

Le film est un ravissement de chaque instant, une comédie à la fois hilarante et profonde, aussi bien écrite qu’interprétée et qui rappelle le meilleur du cinéma de Judd Apatow.

Positif :

Une merveille de délicatesse et d'humour, qui offre à Blanche Gardin son meilleur rôle. 

Ce qu’en dit Blanche Gardin dans le dossier de presse :

Ce que le film raconte, résonne terriblement avec cet équilibre très précaire dans lequel nous avons le sentiment d’être coincé. Une situation qui se révèle très inconfortable car s’accrocher à ce qu’on a toujours connu semble suicidaire, mais nous savons au fond de nous que quelque chose de notre culture occidentale individualiste, coloniale, patriarcale et capitaliste doit mourir si nous voulons un jour retrouver un sentiment d’appartenance à l’humanité. Notre culture a créé des individus en exil de leur propre espèce ; c’est aussi ce que traduit Coline dans sa quête et sa difficulté à coller aux attentes.