Espace François Mitterrand à TARASCON

Les séances Ciné9 sont ouvertes à tout public

           PALME D'OR

 Festival de CANNES 1995

Mercredi 15 mai,  20 h 30

 En avril 1941, des militants communistes serbes fuient les bombardements allemands et se réfugient dans une cave. Parmi eux, deux amis, Blacky et Marko, et une actrice, Natalija, convoitée par les deux hommes. Au retour de la paix, Marko juge plus pratique de ne rien dire à ses camarades enfermés...

PATRIMOINE

 Les Fiches du Cinéma : 

Jubilatoire, tragique, fulgurant, émouvant, baroque, dérangeant... "Underground" a épuisé tous les qualificatifs, tant est grande sa richesse formelle et évidentes l'exceptionnelle maîtrise technique et l'inventivité de son réalisateur.  

 Télérama :

Underground est une explosion de trouvailles visuelles. C’est une métaphore sur le destin de la Yougoslavie et un pamphlet contre la propagande, la manipulation. Une parabole universelle portée par des personnages forts.

 

... de Emir KUSTURICA,

Serbie, 1995, reprise 31 janvier 2024, 2h44.

Mercredi 22 mai,  21 h

 PRIX ORIZZONTI MEILEUR ACTEUR

             Mostra de Venise 2023

 Zé a 17 ans et il est chaman. Il étudie dur pour réussir sa vie, tout en communiant avec l’esprit de ses ancêtres pour aider les membres de sa communauté à Oulan-Bator. Mais lorsque Zé rencontre la jeune Maralaa, son pouvoir vacille pour la première fois et une autre réalité apparaît.

... de Lkhagvadulam PUREV-OCHIR,

Mongolie, 24 avril 2024, 1h43.

 Le Polyester :

Un jeune homme/une jeune femme doit s’accomplir et trouver son propre chemin malgré les règles et embûches d’une société/d’un pays : ce canevas ultra-archétypal peut être décliné en autant de nationalités, de festivals en festivals.

Premier long métrage de la Mongole Lkhagvadulam Purev-Ochir (remarquée notamment avec son court Shiluus qui fut sélectionné à Sundance et à Cannes), Un jeune chaman n’échappe pas totalement à ce schéma très familier mais le film parvient, avec une certaine sensibilité, à ne pas être figé dans la carte postale.

Mercredi 29 mai,  21 h

 Turquie, 1996 Ahmet, 14 ans, est dévasté lorsque sa famille l’envoie dans un pensionnat religieux (Yurt). Pour son père récemment converti, c’est un chemin vers la rédemption et la pureté. Pour lui, c’est un cauchemar. Le jour, il fréquente une école privée laïque et nationaliste ; le soir, il retrouve son dortoir surpeuplé, les longues heures d’études coraniques et les brimades. Mais grâce à son amitié avec un autre pensionnaire, Ahmet défie les règles strictes de ce système, qui ne vise qu’à embrigader la jeunesse.

Cult.news : 

Avec ce film très stylé, le réalisateur turc offre toute la maturation d’une réflexion sur le parcours initiatique de l’adolescence.

 

 Sens Critique :

Le film déroule un récit d'apprentissage complexe pour son personnage principal, confronté à des milieux sociaux opposés ainsi qu'à un père qui alterne autorité et douceur. Le film se montre subtil dans la recherche d'indépendance de Ahmet, jeune turc en formation, joué par un acteur exceptionnel, Doğa Karakaş, qui sert de fil rouge à une histoire souvent surprenante sur le fond mais aussi dans la forme, avec une grande partie tournée dans un superbe noir et blanc. Le sujet majeur du film est à l'évidence l'embrigadement des corps et des âmes sous couvert de pureté et la résistance à cette sourde violence mais la réussite de Yurt tient aussi beaucoup à son aspect romanesque et sentimental, dans le bon sens du terme, dans une assez belle maîtrise narrative et formelle, surtout pour un premier long-métrage.

 

... de Nehir TUNA,

Turquie, 3 avril 2024, 1h56.